mardi 11 mai 2010

Des seigneurs à la révolution

Dans la suite de l’histoire de la commune, nous arrivons à la Révolution. Epoque à laquelle la polémique Irleau - le Vanneau s’est amplifiée, et a perduré avec le temps. Pour cela nous allons faire un petit retour en arrière pour en savoir un peu plus.


Les terres d’Irleau ont appartenu à un seul et même Seigneur « La famille de Béchillon », Jean de Béchillon les eut de son mariage vers 1350 avec Jeanne de Sauvaire. Le dernier fut Pierre Charles qui décéda le 4 avril 1781 à 76 ans, à Vallans ou il fut inhumé (devant l’autel de la Sainte Vierge, au coté de son père et de son oncle) Il était célibataire. Celles du Vanneau, appartenaient à plusieurs Seigneurs, - 1500 – 1600 De Lezay, Puis début 1700 La famille Deliniers, qui le 10 septembre 1787 cédait et arrentait à Thibault d’Allery, seigneur en partie du Vanneau la grande métairie du Vanneau, ( qui n’est d’autre la maison ou demeure Jean Marc et Roselyne Renoux au 4 route de Niort).

« Car les terres et seigneuries de L’isle Reau et du Vanneau ont toujours été distinctes et indépendantes l’une de l’autre, puisque la 1ere relevait de Mauzé, tandis que la seconde relevait de Frontenay l’Abattu »

En même temps que les De Liniers, M. de Béchillon avait des terres au Vanneau (ex :La ferme de la Grange ou demeurent M. et Mme Bertrand, 6 route de Niort.) En 1708, il avait fait l’acquisition de la chapelle Ste Catherine et de la métairie qui en dépendait au Vanneau, elles dépendaient de l’ordre des St Augustin. ( Rue de La belette, nous trouvons les prés de la Chapelle et rue de Gémond les chambeaux de la chapelle).

Dans la famille de Béchillon les naissances ( sauf 1 à Irleau) et les inhumations étaient à Vallans. Pierre Charles résidait rue Ivers à Niort.

Ses fermes et biens étaient confiés par des baux à des intendants généraux, qui eux avaient des » mestayers ». Les plus anciens que nous ayons date du 17 mars 1683 ( Nous y reviendrons dans un prochain message avec la petite histoire du logis d’Irleau).

Les limites entre Le Vanneau et Irleau sont expliquées ainsi : elles partent de l’écluzeau de Marcemille, sur les bords de la Sèvre et venait rejoindre le bord oriental du marais de Bois Béron, et la Terrée Chabot

En 1776, il fait donation de la seigneurie d’Allery et celle de Vallans à 2 de ses Nièces. C’est son cousin le Maréchal De Sénectère qui hérita de la succession, le 29 juillet 1783, était concernée tout ce qu’il avait au Vanneau et à Irleau .Le 8 août 1783 il revendit toute les terres d’Irleau à M. Jean Paul Martin. ( Le grand procès qui dura de 1864 à 1868 viendra des héritiers Martin. M. de Senectère garda les biens du Vanneau.

De temps lointain Irleau faisait partie de la paroisse du Vanneau.
Lorsque nous arrivons au moment de la révolution, la situation est :

A Irleau il n’y a plus de seigneur, (Une chose est sur c’est que les archives de M. de Béchillon ont été détruites et ses titres lacérés ou brûlés.) Au Vanneau, nous avons la famille Thibault d’Allerit, qui s’est expatriée, mais qui est revenue plus tard sur ses terres. Donc de ce coté là ce fut relativement tranquille. Le problème vient d’ailleurs :

Par les lois du 28 mars 1790, et 20 août 1791, il est décidé qu’Irleau ferait partie de la commune du Vanneau. Le 25 août 1791, les fermiers d’Irleau choisir le syndic pour les représenter. Le tribunal renvoya les plaideurs devant arbitres par jugement du 12 août 1793, qui conclu qu’à partir de ce jugement Irleau cessa complètement de songer à conserver des droits. « Attendu que cette fusion du village dans la commune et la cessation de son existence, comme prétendant à des droits particuliers concernant les marais, dont ceux de la Ruelle, » car il y avait la Ruelle du Vanneau et celle d’Irleau. Dans une délibération du 14 mai 1827, le conseil parle toujours dans les même termes, il a fallu attendre environ 10 ans pour que le conseil municipal reconnaisse que les terres d’Irleau et du Vanneau ne ferait qu’un.

Dans les années entre 1791 et 1793 des scènes d’affrontement se passèrent dans les marais de la Ruelle. Marais très productif.
Le 1er Maire de la commune fut Augustin Gabillaud, marchand, qui demeurait à Irleau. Dans les textes il est dit « Il y eu jalousie des habitants, le maire de la commune du Vanneau, habitait Irleau et c’était lui qui était le moteur du trouble.………. »

Le cahier de doléance n’a pas été retrouvé. Il a été emmené à St Jean d’Angély par Pierre GUILLON et François LETANG

Un autre fait qui remua notre commune se fut le curé, Pendant la maladie de Pierre Duchon, qui est décédé le 4/12/1790, arriva un autre curé Jean Baptiste Garraud, après 1790 il signa « Garraud, desservant du Vanneau », en 1792, En 1793 il signe « Garraud officier public », et le 9 avril 1793 il se marie à Marie De Lignier « Ce malheureux avait prêté serment à la constitution civile du clergé, et s’était marié. » Un autre prêtre jureur lui succéda, François Alexandre Le Teneur, qui nous arrivait d’Arçais. « La population si religieuse de cette paroisse ne voulant point assister aux messes sacrilèges des intrus ( nom qu’on donnait alors aux malheureux prêtres dévoyés) se réunissait les dimanches et fêtes dans la maison d’Augustin Audebert, et là on récitait en public l’ordinaire de la messe et le chapelet. De là dénonciation. Le gouvernement révolutionnaire de Niort députa le syndic de Frontenay pour se saisir de ceux qui prêtaient leur maison pour pratiquer un culte non reconnu par la loi. Mais le pauvre syndic fut fort malmené par la population du Vanneau et comme l’on craignit une révolution contre la révolution sanglante, la chose en resta là et la vénérable famille Audebert ne fut jamais molesté en ces jours maudits ».

En 1804 arriva le nouveau prêtre, nommé par l’évêque de Poitiers.

Voilà ce que nous pouvons dire de l’époque révolutionnaire dans la commune, les Seigneurs partis, la violence a été moindre. Elle est venue de la fusion des marais, et des prêtres jureur.

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